RÉSISTER DANS LES CAMPS NAZIS


Le système concentrationnaire vise à briser moralement les détenus en refusant de leur reconnaître leur dignité et leur humanité : réduits à de simples matricules, devant une obéissance absolue aux SS et aux Kapos, les déportédoivent s'efforcer de conserver une part de leur identité d'homme ou de femme, anciennement libre


Déshumanisés, les détenus peuvent sombrer rapidement dans le désespoir et le renoncement.
Tout acte permettant de résister à cette déchéance organisée maintient le moral et donne un peu de répit.



Cette résistance individuelle s'accompagne nécessairement d'une résistance collective, car l'estime de soi passe aussi par le regard et les gestes des autres détenus. 
Tous les témoignages soulignent que l'isolement est la condition la plus difficile pour le détenu : se retrouver dans un camp sans compatriotes dont on parle la langue ou être séparé de ses camarades par un transfert dans un autre Kommando fait perdre ses répères et accentue la sensation de vulnérabilité.
Pouvoir compter sur ses camarades redonne confiance en l'autre et en soi-même, et par conséquent, assure l'envie et la volonté de survivre.


Il y a donc plusieurs formes de résistance : 
- une résistance individuelle, pour rester digne, survivre, conserver son humanité;
- une résistance collective, fondée sur la solidarité, la fraternité, l'entraide;
- une résistance organisée, celle des réseaux dans les camps, qui cherche à agir contre les SS, qui sabote, se révolte, ou plus simplement protège les autres.