GARDER ESPOIR




Eléments du journal mural clandestin réalisé par Lise London et ses camarades déportés de la baraque 15 du camp Hazag, près de Leipzig (dépendant du camp de Buchenwald) entre l'été 44 et leur libération en avril 45. (prêt de Lise London). 



Les feuilles de papier sont soustraites aux liasses déposées dans chaque block comme feuilles d'appel ou papiers hygiénique. 

Le journal est une des activités pratiquées par les déportées de ce camp que l'espoir du retour et de la  victoire n'a pas abandonné. 


"Il nous fallait mener un combat de Sisyphe, de la volonté contre l'abdication de la raison, ce que s'éfforçait d'accomplir notre "ministère des loisirs derrière les barbelés" ", nom donné par Lise Lesèvre aux "activités culturelles" du comité de la résistance.


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Madame Geneviève Mathieu raconte

Noël 44 

On a fabriqué une crèche, j’ai fabriqué l’âne. On l’avait posé sur une table. Les allemands l’ont vu. On a du se dénoncer, et surprise on a eu droit à une rondelle de saucisson. Les allemands nous respectaient, car on ne larmoyait pas. Ils nous admiraient.




Garder l'espoir, c'est aussi parvenir à donner de ses nouvelles et à en recevoir, persuader que l'on va revenir, sain et sauf : 


Voici l'enveloppe et la lettre reçues par Simone Gournay de la part de ses parents, au camp de Ravensbrück.
La lettre est écrite en allemand. Simone est parvenue, avec l'aide d'une camarade, à envoyer une lettre à ses parents, par l'intermédiaire de personnes alsaciennes, avec son "adresse", obtenant l'aide d'un civil allemand qui l'a postée de Berlin vers l'Alsace. 
Elle a reçu cette réponse


(musée de la résistance nationale de Champigny, coll particulière).