DÉFENDRE AUJOURD'HUI LES VALEURS HUMAINES


Au cimetière du Père Lachaise, à Paris, dans le 20è arrondissement, des monuments ont été construits en souvenir des morts des camps de concentration et d'extermination. 

C'est une façon de perpétrer la mémoire de ces hommes, femmes et enfants victimes de la barbarie nazie, afin de ne pas oublier.
C'est également montrer aux générations futures que certaines valeurs humaines, comme la solidarité ou la fraternité, restent toujours présentes et permettent de tenir, de rester humain.
En voici quelques unes :  


Monuments à la mémoire des déportés, victimes des camps de concentration et d'extermination :


ORANIENBURG-SACHSENHAUSEN (inauguré le 2 mai 1970)
 
Sculpture de Jean-Baptiste Leduc. Cuivre martelé et granit.

Symbolisme : La couronne hérissée représente la clôture barbelée des camps. Des racines donnent naissance  à un arbre de douleur dont le sommet se change en flamme du souvenir; L'homme au corps émacié mais tendu, sans faiblesse, comme un cri vers le ciel, symbolise l'espoir de renaître dans la mémoire de ceux qui le regardent.


BUCHENWALD-DORA (inauguré le 5 avril 1964)
Sculpture de Louis Bancel. Architecte : M. Romer (déporté à Buchenwald). Bronze et granit.


Symbolisme : Résistance et dignité (homme debout face à ses bourreaux, Solidarité (homme soutenant son compagnon, Souffrance (homme renversé, figé dans la mort). La maigreur des trois hommes témoigne de la déchéance physique où conduit le système concentrationnaire.


AUSCHWITZ-BIRKENAU (inauguré le 26 juin 1949)
Sculpture de Françoise Salmon (déportée à Auschwitz). Lave de Volvic.


Symbolisme : La colonne, qui évoque une tête démesurée par rapport au corps décharné d'un déporté, veut exprimer la primauté de l'esprit sur la matière, esprit où se germe et se concentre sur la volonté de survivre, de lutter contre la barbarie et l'asservissement.


NEUENGAMME (inauguré le 13 novembre 1949)
Sculpture de Pierre Honoré. Pierre de Vilhonneur.


Symbolisme : Figure unique de femme recueillie, image du courage, de la ferme volonté, du haut idéal qui soutint les déportés dans leur lutte contre la déchéance physique et morale. C'est l'esprit qui a surmonté la force brute.